/// Bénédicte sera présente uniquement SAMEDI 18 mars 2023 ///
Enfant, je regardais les dessins de Burki avec fascination. Comment pouvait-il trouver chaque jour une idée? J’adorais les dessins d’humour mais je n’imaginais pas du tout en faire mon métier. Je voulais écrire des histoire, peut-être devenir journaliste. En 1987, je participais au Journal des jeunes de 24h. L’expérience m’amusa sans susciter de vocation.
En 1986, alors que j’étais en 7ème, ma prof de dessin demanda à toute la classe de faire des illustrations sur le thème des dépendances, pour illustrer une brochure de prévention sur les toxicomanies qu’une de ses amies publiait. Martine Bovay, l’auteure de cette brochure choisit certains de nos dessins, dont les miens et c’est ainsi que notre collaboration commença. Pendant plusieurs années j’illustrai ses conférences, puis, aujourd’hui, ses livres.
Après des études de bande dessinées à Bruxelles (1992-1996), je revins à Lausanne où je tentais de vivre du dessin tout en enchaînant différents boulots. Je travaillais comme animatrice dans un centre aéré, dans des classes primaires lors de journées théâtrales, comme monitrice sur des places de jeux, je remplaçais la bibliothécaire du collège des
Bergières et donnais des cours de dessin, notamment à l’
Eracom. En 2005, je déménageais à Genève où mon mari avait repris un magasin de CD. Je trouvais du travail comme animatrice au
forum de Meyrin, puis dans une école privée où je donnais des cours de dessin en français à des enfants suédois.
A côté de cela, je continuais à dessiner et c’est dans le dessin d’humour que je trouvais le plus d’écho, illustrant, notamment, les
cahiers Cemea, petites revues pédagogiques destinées aux moniteurs de camps de vacances. La naissance du journal
Saturne en 2004 me permis de proposer des dessins orientés cette fois sur l’actualité mais le journal devait cesser de paraître deux ans plus tard. Mix et Remix, rencontré au festival de
Morges-sous-rire en 2006, m’encouragea à lui proposer des dessins pour le journal qu’il venait de lancer :
1er degré. Seuls deux numéros de ce satirique seront publiés, mais pendant plus de deux ans, j’envoyais régulièrement mes dessins sur le blog de
1er degré, notamment une série appelée: « les grandes inventions belges » qui plaira beaucoup à Thierry Barrigue lorsqu’il cherchera vers la fin de l’année 2009 à constituer une équipe pour créer
Vigousse, le petit Satirique romand. (1ère parution décembre 2009).
En juin 2011, je lâchais mon travail d’enseignante pour me consacrer uniquement au dessin de presse. Le quotidien indépendant
Le Courrier venait de m’engager comme dessinatrice éditoriale. Dès 2012, je travaillais également pour
Mieux Choisir, le mensuel de la fédération romande des consommateurs et dès 2013, pour L’
Hebdo. En 2014, mon premier recueil de dessin » 101 dessins de presse » paru, édité par
Le Courrier.
Quelques mois plus tard, Burki prenait sa retraite à
24heures. On me proposa de reprendre, avec Valott, le dessin éditorial du grand quotidien vaudois et je quittai toutes mes collaborations (excepté celle avec Vigousse) pour me lancer dans cette grande aventure, sur les traces de l’artiste qui m’avait fait connaître le dessin de presse. D’une certaine manière, la boucle était bouclée.
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